Le jour “J”, vous avez 30 minutes pour traiter les 10 textes (et donc ici les 28 questions associées).
Pour commencer, vous êtes-vous entraîné sur cette page “échantillon” ? 😉
Texte 1
Une boussole, placée dans un avion, est soumise non seulement à l’influence du champ magnétique terrestre, mais encore à des influences perturbatrices dues aux masses métalliques de l’avion. Des forces déviatrices sont ainsi crées et l’aiguille de la boussole n’indique plus le nord magnétique. La compensation a pour but de contrebalancer les influences perturbatrices des fers de l’avion par l’adjonction à la partie inférieur de la boussole, dans un emplacement prévu à cet effet, d’aimants ou de fers correcteurs. Cette compensation peut être faite soit « à terre » soit « en l’air ». Dans les deux méthodes, l’on se base sur la mesure de l’angle de déviation représenté par les déplacements de l’aiguille aimantée par rapport au plan du méridien magnétique. Les méthodes utilisées à terre se sont montrées suffisantes pour les vieux types d’avion non métalliques; leurs petites dimensions et leur légèreté en permettaient un maniement aisé sur un terrain de compensation. Terrain choisi loin des hangars ou de toutes masses métalliques susceptible d’exercer une action sur la boussole d’une façon appréciable. Par contre, les conditions de vol d’un avion moderne, lourd et métallique, sont totalement différentes : de multiples action s’exercent sur la boussole et la valeur de sa déviation variera suivant le chargement, la puissance et la polarité des champs magnétiques qui entourent les circuits électriques, suivant le nombre de postes de T.S.F. en fonctionnement et le nombre de lampes allumées ou non, etc.
Questions texte 1 – Extra
Texte 2
Lorsqu’un corps est au repos, appuyé, par exemple, sur un obstacle qui l’empêche d’obéir à l’action de la pesanteur, il n’en est pas moins soumis à l’attraction terrestre et se trouve sollicité par son poids, force avec laquelle il s’appuie sur l’obstacle.
L’obstacle réagit sur le corps avec une intensité égale à laquelle le corps presse l’obstacle. Ce fait est général. Il a reçu le nom de principe de l’égalité de l’action et de la réaction et peut s’énoncer : « si une force exerce son action, elle fait naître en même temps une réaction égale et directement opposée ». Force et réaction font partie ou représentent différents aspects d’un tout indivisible.
Questions texte 2 – Extra
Texte 3
Avant d’étudier le phénomène des saisons sur la Terre, rappelons les principaux mouvements de notre globe. En 1543, Nicolas Copernic, astronome polonais, révolutionne la perception que les hommes avaient de l’Univers. Il affirme que c’est la Terre qui tourne autour du Soleil et non l’inverse. Mais la Terre tourne aussi sur elle-même. Saris cette rotation, l’alternance du jour et de la nuit serait impossible immobile, notre planète présenterait toujours la même face au Soleil, l’autre restant plongée dans les ténèbres. Ainsi, pour faire le tour du Soleil, dont elle est distante d’environ 150 millions de kilomètres, la Terre met 365 jours un quart – c’est-à-dire qu’elle tourne sur elle-même un peu plus de 365 fois. En une année, elle parcourt près d’un milliard de kilomètres (936 millions) a la vitesse de 30 kilomètres par seconde, soit 108 000 kilomètres a l’heure. Pour faire un tour complet sur elle-même, cette grosse boule d’un diamètre de 12 000 kilomètres met 24 heures. Elle se propulse ainsi à une vitesse de 462 mètres par seconde, ou à environ 1 666 kilomètres à l’heure ; vitesse qui dépasse largement celle du son. Enfin, la Terre se déplace avec le système solaire dans notre Galaxie dont elle fait le tour en 220 millions d’années a une vitesse de 720 000 kilomètres à l’heure. Ajoutons encore que notre Galaxie se déplace elle-même dans l’univers, et voici notre Terre entraînée dans un gigantesque manège à quatre mouvements différents. Pourtant, aucun de ces déplacements ne permettrait l’apparition des saisons. Celles-ci résultent d’un cinquième mouvement dû à l’inclinaison de l’axe de rotation de la planète pendant sa course autour du Soleil.
Questions texte 3 – Extra
Texte 4
Elle fut introduite en 1948 par le physicien russo-américain George Gamow, qui modifia la théorie de Lemaître sur l’atome originel. Gamow supposa que l’Univers était né d’une explosion gigantesque et que les différents éléments observés aujourd’hui ont été générés juste après cette explosion appelée big bang, à un moment où la température et la densité extrêmement élevées de l’Univers permettaient la fusion des particules subatomiques pour créer les éléments chimiques. Des calculs plus récents indiquent que l’hydrogène et l’hélium seraient les deux premiers éléments nés du Big Bang, les éléments plus lourds étant produits seulement plus tard au sein des étoiles. La théorie de Gamow fournit une base pour comprendre les tout premiers stades de l’Univers et l’évolution de ce dernier. Du fait de sa densité extrêmement élevée, la matière existant dans les tout premiers instants de l’Univers se serait dilatée extrêmement vite. L’hydrogène et l’hélium auraient alors été refroidis et condensés dans les étoiles et les galaxies. Cela expliquerait l’expansion de l’Univers et les fondements physiques de la loi de Hubble. L’Univers se dilatant, le rayonnement résiduel issu du big bang aurait continué à se refroidir, jusqu’à aujourd’hui où sa température devrait être d’environ 3 K (environ -270°C). Ce rayonnement ambiant fut détecté par les radio astronomes en 1965, apportant ainsi ce que la plupart des astronomes considèrent comme une confirmation de la théorie du big bang.
Questions texte 4 – Extra
Texte 5
Le 22 décembre, dans l’hémisphère Nord, la Terre est inclinée au maximum par rapport à son axe. C’est le jour du solstice, et les rayons solaires parviennent très rasants dans toute la partie nord de la planète. Nous pouvons comparer les rayons solaires au rayon émis par un spot lumineux : si l’on oriente un spot perpendiculairement au sol, son rayon est petit mais la tache lumineuse est très intense. Au fur et à mesure que l’on agrandit l’angle du projecteur, le rayon s’étale en largeur mais perd de sa puissance. Il en va de même pour les rayons solaires qui, au solstice d’hiver, frappent les régions du Nord avec un angle de plus en plus rasant et réchauffent peu le sol. Il fait plus froid : c’est l’hiver. À l’inverse, dans l’hémisphère Sud, les rayons solaires parviennent plus perpendiculairement au sol il fait chaud, et c’est alors le solstice d’été. Contrairement à une idée généralement répandue, ce n’est pas parce que la Terre est plus ou moins éloignée du Soleil qu’il fait plus ou moins froid : c’est la variation du degré d’inclinaison des rayons solaires sur le Nord ou le Sud de la planète qui induit les saisons.
Questions texte 5 – Extra
Texte 6
Ne cherchez pas dans vos dictionnaires, vous ne trouverez pas le mot employé en titre de cet article – d’ailleurs, le logiciel rigide qui, sur l’ordinateur, veille à la correction de la production du rédacteur l’a immédiatement souligné de la petite vague rouge ad hoc. Il vient d’apparaître dans les médias français, et est un composé du terme argotique ” bouffe “, qui signifie ” nourriture ” ou ” le fait de manger “, et de l’adverbe ” mal “. Il cherche à se faire une place dans le français standard comme équivalent du « junk food » américain.
Sa création est de circonstance. L’alimentation est au coeur des débats et fait couler beaucoup d’encre en France depuis quelque temps. Les consommateurs se méfient de plus en plus des aliments distribués sur le marché. Il faut dire qu’ils ont quelques raisons d’être inquiets. Après la ” vache folle “, expression courante pour désigner l’” encéphalopathie spongiforme bovine ” (qui a fait vaciller l’Union européenne), les poulets à la dioxine (qui n’étaient finalement pas une spécialité belge), les soupçons d’intoxication au Coca-cola (peut-être un cas de pathologie psychosomatique collective), la contamination des fruits de mer par les déchets de carburant échappés du tristement célèbre pétrolier ” Erika “, voilà maintenant que frappe la listéria : de nombreux cas de listériose ont été signalés sur l’ensemble du territoire, dont quelques-uns mortels, sans que les analyses en cours ne parviennent à discerner l’origine de la bactérie. On serait circonspect à moins !
Les pouvoirs publics, invoquant le principe de précaution, veulent jouer la transparence, multiplient les contrôles et les promesses de renforcement des procédures de traçabilité (encore un mot nouveau-né). Mais la population reste sceptique et éprouve, devant les ” ocni ” (objets comestibles non identifiés), la même angoisse confuse qu’à propos des ” ovni ” (objets volants non identifiés). Le sociologue Claude Fischer, auteur de ce sigle en forme de clin d’oeil, explique : ” Les produits transformés par l’industrie apparaissent de plus en plus comme mystérieux. Or, pour des raisons profondes, nous devons connaître l’origine de nos aliments. Nous sommes ce que nous mangeons. Une nourriture mal identifiée peut créer des problèmes d’identité chez la personne qui la consomme. ” Toute une philosophie, qui a déjà fait lorgner beaucoup vers les végétariens, voire les végétaliens. La lutte pour une nourriture saine a aussi des enjeux économiques, que des producteurs français, le berger José Bové en tête, est allé défendre jusqu’à Seattle, pour l’ouverture du dernier sommet de l’OMC. Roquefort du Larzac contre hamburgers de la restauration rapide internationale : c’est un combat inégal qui est engagé. Que la victoire appartienne au bon goût et à la santé !
Questions texte 6 – Extra
Texte 7
Perrault, en élaborant ces contes, a obéi à ses démons, mais en même temps a pris ses distances par rapport à eux, a ajouté aux superstitions du temps passé le sel de son ironie Ce sel corrosif a contribué à les détruire comme croyances et à les conserver comme reliques, comme témoignages d’une époque révolue. A cause de cela, la collecte des Perrault n’est pas seulement une collecte parmi d’autres, une résurgence du merveilleux parmi beaucoup d’autres résurgences : c’est un tournant irréversible sur une longue route qui mène du merveilleux de type ancien à un merveilleux d’un autre type, qui s’ébauche à peine et qui, à notre époque, prend des formes contradictoires ; fantastique, anticipation scientifique, merveilleux réaliste ou surréaliste qui se propose de nous faire découvrir la réalité quotidienne comme inconnue et toujours nouvelle. Ce tournant irréversible n’est pas pour autant la fin du merveilleux et l’avènement d’une ère positive et scientifique. Tout se passe comme si, débusquées d’un secteur, les superstitions se réfugiaient ailleurs, toujours ailleurs. Cette situation, quand on y réfléchit, est relativement normale. Les progrès de la science sont certes tumultueux, mais la diffusion des résultats acquis est nécessairement plus lente. Chacun de nous, comme l’a vu admirablement Gramsci, se trouve plongé dans un monde contradictoire, bigarré, où les connaissances les plus récentes voisinent avec les croyances de l’âge des cavernes. Dans cet univers culturel que nous n’arrivons à dominer ni en tant qu’individu ni en tant que groupe humain – tant que nous ne sommes pas parvenus à un véritable humanisme, à nous saisir en tant qu’humanité, dans notre solidarité, dans notre force associée à tant de faiblesse -, le merveilleux joue (et ne peut pas ne pas jouer) un rôle de compensation. C’est un des facteurs qui diminuent les tensions, qui assurent tant bien que mal le rapport entre les hommes et la cohérence toujours remise en question de l’ensemble. En outre, par son progrès même, la science fait surgir de nouveaux problèmes. En fait, quand on y songe, cette situation n’a rien de décourageant. Les ”nouveaux abîmes” qui se découvrent devant nous sont justement une preuve que la science progresse et pourraient nous laisser espérer que nous surmonterons ces difficultés comme nous avons vaincu les précédentes. Mais pour des esprits mal informés, timorés, encombrés de préjugés et qu’on n’aide guère, il faut le dire, à vaincre les préventions, il en est autrement. Malgré l’acquis, ils retrouvent le sentiment de péril, I’angoisse qui caractérisait les situations de jadis, à des époques où la science n’était pas encore développée. On peut aussi comprendre pourquoi le progrès même de la science entraîne, en même temps que des essais audacieux de prospective fondés sur l’analyse des possibilités de la méthode scientifique, des régressions dans des merveilleux de type superstitieux. Il serait d’ailleurs naïf d’imaginer que le merveilleux pourrait s’éteindre à notre époque, alors que notre univers culturel repose en fait sur la coexistence des vérités scientifiques et des dogmes religieux.
Questions texte 7 – Extra
Texte 8
Faire le point au cours d’un vol, c’est fixer exactement sur une carte la position de l’avion. Le point peut être déterminé par l’intersection sur la carte de deux ou plusieurs lignes, appelées lieux de position de l’avion. Comment les établir ?
-le navigateur choisit d’abord sur le vol un repère éloigné (pic, ville, rivière, etc.). Il vise ce repère avec un appareil spécial et mesure quel angle la ligne de visée observateur/objet fait avec la direction observateur/nord géographique. Cet angle est appelé angle de relèvement. Il se mesure à partir du nord dans le sens des aiguilles d’une montre. Le navigateur marque l’heure de ce relèvement.
-puis le navigateur porte, sur la carte, le relèvement. Dans ce but, il trace sur la carte une droite qui passe par le même repère trouvé sur la carte et qui fait avec le Nord géographique, c’est-à-dire le méridien du lieu, un angle égale à celui du relèvement. Cette ligne est prolongée en deçà et traverse toute la carte. Cette droite menée par le repère relevé est un lieu de position de l’avion. C’est sur elle que se situe la position de l’avion. Mais en quel point exacte?
Le navigateur trace alors le relèvement d’un ou deux autres repères choisis à dessein dans des directions différentes, en marquant l’instant de chaque relèvement : le relèvement d’un deuxième repère donne un second lieu de position de l’avion. Le relèvement d’un troisième repère donne un troisième lieu de position; l’intersection des différents relèvements donne le point où se situe l’avion. Comme les divers relèvements ne peuvent se faire simultanément, il faut procéder à une rectification des relèvements en fonction du temps et de la vitesse de l’avion. Par convention, on prend, comme heure du point, l’heure du dernier relèvement et c’est à partir d’elle que se feront les corrections.
Les lignes de relèvement seront déplacées parallèlement à elles-mêmes, dans le sens de la marche, d’une distance égale à la distance parcourue par l’avion entre l’heure du relèvement envisagé et celle où le point est établi.
Questions texte 8 – Extra
Texte 9
Avant les travaux de Bridgman, l’on se servait, pour définir maintes notions de physique de leurs qualités. Bridgman a modifié cette façon de voir : nous allons examiner comment, en prenant comme exemple la notion de longueur.
Pour trouver la longueur d’un objet, on le mesure au moyen d’un instrument étalonné conformément à certaines conventions. Ainsi donc, on définira la notion de longueur après avoir défini les moyens de la mesure de la longueur. En général, une notion de physique correspond à une série d’opérations conventionnelles.
La notion devient synonyme de la série d’opérations correspondantes. Il ne doit pas y avoir qu’une seule série d’opérations pour définir une seule notion; ceci afin qu’il n’y ait pas d’équivoque dans l’application pratique.
Questions texte 9 – Extra
Texte 10
Une chose est de constater la présence de certaines caractéristiques ou attitudes chez des individus ayant eu des accidents, une autre est de prédire que des individus présentant ces caractéristiques auront des accidents plus tard. En d’autres termes, il serait simpliste de réduire le problème des accidents à la détermination d’une prédisposition, ayant pour but et effet d’éliminer les prédisposés.
La méthode psychotechnique, efficace pour sélectionner certaines catégories de conducteurs professionnels, n’est pas applicable aux conducteurs de voiture de tourisme, que la plupart des individus peuvent prétendre devenir.
La multiplicité des causes d’accidents (conducteur, matériel, environnement), l’importance des attitudes et motivations à l’égard de la prise de risque conduisent plutôt à mettre l’accent sur la formation du conducteur. C’est bien ce que l’on fait lorsqu’on codifie et que l’on rend rigoureux l’apprentissage de la conduite et plus difficile l’obtention du permis de conduire. Des chances de modifier les comportements spontanés de manière définitive et dans le bon sens…